SD & Transition

L'avis du jury du HERA Award Sustainable Behaviour 2024

Le jury salue le mémoire de Juliette Doyen, qui propose un travail abordant de manière exhaustive les freins et les leviers à l’adoption de pratiques durables dans le cadre du traitement et de la gestion des déchets électroniques, mettant en avant la question de la revalorisation et de l’économie circulaire. En effet, l'accélération de l'innovation technologique entraîne une augmentation significative des déchets électroniques, comportant des risques environnementaux et sanitaires. L’autrice est félicitée pour son exercice de modélisation, rappelant le modèle COM-B qui s’appuie sur les motivations, les opportunités et les capacités à adopter le comportement. Son analyse explore également les freins tels que la perception, l’entretien et l’inquiétude du manque d’efficacité de la revalorisation de produits électroniques. Le jury exprime son enthousiasme quant à l’applicabilité de son outil dans l’industrie et dans d’autres secteurs (automobiles, textiles, etc.). C’est également un travail précieux pour des enseignes qui souhaiteraient mettre en place des programmes d’appareils revalorisés. En guise de perspective, le jury invite l’autrice à explorer davantage les implications de ce changement de consommation, notamment en proposant des pistes d’actions pour lever les barrières culturelles et de statut social relevées dans son questionnaire. Pour la suite, les membres du jury seraient très intéressés à ce que les futur·e·s candidat·e·s puissent étendre ce type de recherche à d'autres domaines, comme les anciennes voitures, le textile de seconde main, etc. Le jury encourage également l’étude des éventuels effets rebond liés à la revalorisation des appareils : est-ce que ces appareils sont achetés à la place de nouveaux appareils, ou est-ce qu’on les achète en plus des nouveaux, augmentant ainsi le nombre d’appareils électriques et électroniques en circulation ?

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L'avis du jury du HERA Award Sustainable Design 2024

Le travail d’Adrien Berlandi a été un animement salué par le jury en mettant en lumière une problématique dont on entend très peu parler alors que les chiffres sont effarants : l’impact environnemental et socialde l’industrie audiovisuelle est colossal et ce mémoire pousse à s’extraire de notre posture de simple spectateur·ice pour considérer l’ensemble de la chaîne de valeur du cinéma et l’envers de son décor de rêve.Truffé d’anecdotes et agréable à lire, le mémoire d’Adrien se présente surtout comme un très bon outil technique pour réaliser un film plus écologique, étape par étape (lumière, régie, etc.). Une attention particulière est portée à la dimension participative du processus de réalisation cinématographique, qu’Adrien pose d’entrée sur la couverture de son travail (« Et qu’est-ce que je peux faire à moi tout seul ? ») : au cours de sa recherche, il se rend compte que permettre à tou·te·s les acteur·ice·s de la chaîne de participer à la réalisation du film et imposer certaines contraintes « écologiques » contribuent à réduire les pratiques nocives tout en stimulant la créativité. Le jury a réellement été séduit par ce mémoire atypique et innovant par sa thématique. Il félicite Adrien de porter l’étendard de l’écologie et de la justice sociale dans sa profession. Le jury souhaite, à travers ce prix, encourager Adrien à poursuivre dans cette voie et envoyer un message plus politique. Son travailpeut avoir un effet levier s’il réussit à conscientiser et à fédérer le secteur autour de ses propositions. Le jury y voit même se dessiner le profil d’un métier à inventer, celui d’écoconcepteur·ice de film.

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L'avis du jury du HERA Award Sustainable IT 2023

Pour réussir la transition énergétique et évoluer vers un monde moins carboné, le stockage à très grande échelle de l’électricité issue d’énergies renouvelables est un enjeu essentiel. Le jury félicite Pietro Favaro pour sa proposition d’amélioration de l’efficacité des stations de pompage-turbinage (SPT), grâce à l’intelligence artificielle (IA). Dans son travail, il démontre habilement qu’en recourant à cette technologie, des gains d'efficacité importants sont réalisables dans le stockage et la restitution d’électricité « verte ». La plus-value du mémoire est double et montre un bel exemple d’ « IT for green » : d'une part, la modélisation proposée est innovante en ce qu’elle peut être immédiatement appliquée à des sites existants grâce à l’IA ; d'autre part, les gains apportés rendent économiquement possible de convertir d’anciennes carrières ou mines en SPT (avec un impact moindre sur la faune et la flore, puisque ces zones sont déjà artificialisées). Cependant, une meilleure prise en compte des aspects sociaux et participatifs enrichirait l’étude. Le jury est convaincu que ce mémoire peut être utile pour les décideurs et décideuses politiques, ainsi que pour les opérateurs de solutions de production d’énergie.

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L'avis du jury du HERA Award Sustainable & Responsible Finance 2023

Le jury salue le mémoire réalisé par Lorren Mernier, qui outre une très bonne revue de la littérature et un remarquable travail intellectuel, montre une grande audace sur un sujet complexe, dans un contexte de réglementations européennes en perpétuel mouvement. Le point fort du mémoire réside dans la méthodologie inductive employée, basée sur un guide d’interview osé : Lorren a eu le courage de questionner le point de vue de divers acteurs et diverses actrices du secteur financier (banques, institutions de régulation et cabinets de conseil) sur trois nouvelles lois européennes (SFDR, Taxonomie européenne et MiFID II ESG). Les résultats de ces entretiens pourraient cependant être plus représentatifs et montrer plus de diversité dans les perspectives : le jury conseille d’étendre le spectre des personnes interviewées, par exemple au secteur public ou aux ONG. Si le travail ne donne pas vraiment de clés concrètes aux acteurs de la finance, il contribue à une meilleure compréhension des lacunes mais aussi du potentiel des réglementations européennes.

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L'avis du jury du HERA Award Sustainable Engineering 2023

Le jury a souhaité octroyer à ce mémoire une mention spéciale. Le mémoire a été particulièrement apprécié du jury, bien que s’éloignant du champ d’application strict du prix. En effet, davantage qu’un projet d’ingénierie soutenable, François Pirson propose avec son mémoire un projet sur l’ingénierie soutenable et sur les fondements mêmes de la formation nécessaire pour y parvenir – répondant dès lors à un enjeu tout à fait majeur.  À ce titre, il est très questionnant et peut contribuer à inclure de façon plus systématique les enjeux de durabilité dans le cursus d’ingénierie, et donc à rendre le métier et la démarche de l’ingénieur·e plus soutenables. Le jury a apprécié que ce travail complet et complexe d’analyse provienne d’un ingénieur ayant réalisé l’entièreté de sa formation en faculté d’ingénierie, rendant le questionnement à la fois légitime et pertinent – bien que les pistes de solution avancées mériteraient d’être approfondies. Le jury estime que le contenu de ce mémoire mériterait d’être présenté aux instances politiques, pédagogiques et à celles et ceux qui forment les ingénieur·e·s de demain : expliquer l’enjeu et l’importance de mettre en place une politique de changement adéquate dans les programmes des cursus d’ingénieur·e – pilotée par quelques « early adopters » - est une démarche pertinente.

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L'avis du jury du HERA Award Sustainable Engineering 2023

Le jury souhaite récompenser ce mémoire qu’il juge exemplaire par son approche systémique d’un enjeu majeur de développement durable. Le mémoire traite d’une problématique occidentale largement répandue, permet de lever un tabou et de rendre accessible au grand public une question d’ingénierie. Yannis Govaerts a mis ses compétences d’ingénieur au service d’une approche systémique à 360° et propose un travail de grande valeur qui permet de se questionner sur ses propres pratiques et de remettre en question des pratiques sociales fortement ancrées. Le travail est extrêmement bien documenté et vulgarisé et propose un état des lieux de l’existant, lui permettant d’être force de propositions réfléchies et pertinentes. Le mémoire aborde les aspects humains, techniques, politiques, législatifs – très concrets – de pratiques qui touchent tout le monde. Il pointe les pionniers du changement qui vont casser les barrières, vont faire changer les mentalités et contribuer à faire évoluer la législation. De plus, il mobilise une démarche de participation et questionne l’acceptation sociale : en partant d’une échelle individuelle, le mémoire offre dès lors des perspectives et des impacts beaucoup plus larges.

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L'avis du jury du HERA Award Sustainable Economy 2023

Le jury est sensible au sujet de ce mémoire, qui s'intéresse à la démocratisation de l’économie et son rôle dans la transition écologique. À partir de l’exemple concret de Seacoop, un investissement citoyen dans un parc éolien off-shore, ce mémoire s’interroge sur la faisabilité, la pertinence et les conditions d’un changement d’échelle, qui permettrait aux initiatives citoyennes de sortir de leur niche et de jouer un rôle plus important dans le secteur de l’énergie. Le mémoire démontre la tension entre l’action locale et l’action plus globale et éclaire sur les points de friction, les freins et les leviers. Le jury a estimé que le mémoire offre ainsi un outil précieux aux initiatives citoyennes pour rendre le débat sur ces questions en interne plus transparent.

La mémorante invite à comparer le réseau wallon (étudié ici) avec le réseau flamand afin d’obtenir des résultats plus nuancés. Le jury, quant à lui, aimerait voir une continuité de l’étude analysant l’« actionnabilité », sur le long terme, de l’impact citoyen face au secteur énergétique et également sur d’autres secteurs en transition.

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L'avis du jury du HERA Award Sustainable Economy 2023

Le mémoire de Camille Hardt explore la relation entre deux grands défis de notre génération : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et faire de la transition climatique un projet socialement juste et inclusif. Elle cible les problématiques de la transition énergétique et le logement pour les plus vulnérables en Région bruxelloise.

Le jury apprécie la qualité de l’état des lieux de la situation actuelle, ainsi que les projections de l’impact de la transition énergétique sur les coûts du logement bruxellois d’ici 2030. Les membres du jury soulignent les trois pistes exploratoires proposées par Camille Hardt permettant de réconcilier la transition climatique avec la justice sociale : (1) faire de la transition un processus inclusif et participatif, (2) augmenter l’offre des logements sociaux et réguler le marché privé du logement, et finalement, et (3) placer la dimension comportementale au cœur des politiques de consommation énergétique. Les juré·e·s félicitent la mémorante pour son approche à 360°, dont témoignent ces pistes.

Ce mémoire met au centre des préoccupations une problématique qui est trop souvent ignorée - celle des logements sociaux -, et ouvre des pistes pour rétablir un dialogue entre les habitants des logements sociaux et les pouvoirs publics dans le cadre de l’application du Green Deal. La mise en lumière de ce mémoire est primordiale afin de poursuivre la réflexion et solliciter les pouvoirs publics et les citoyens concernés à prendre part à la discussion.

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L'avis du jury Master's Thesis Award for Future Generations - Sustainable Architecture 2018

"Le jury a été convaincu par la démarche de Pierre Lacroix qui, avec ce mémoire, dépasse les formes de présentation conventionnelles. L'approche est engagée et politique, tout en étant bien documentée et en faisant preuve de maturité. En s'appuyant sur les forces et communautés locales, l'auteur fait oeuvre de pédagogie, en particulier en montrant que les changements culturels et de comportements font partie d'une transition soutenable. (...)"